Inspire, Expire.
Inspire l’odeur du monde après la pluie,
Expire l’air vicié d’une journée de vain labeur.
Respire au rythme vrai du poème,
Abandonne les discours creux et serviles
Inspire, Expire.
Sens, derrière tes entrailles rongées d’angoisses,
Le vivant pilier qui te soutient
Et qui plie, mais résiste, à ceux qui te voudraient
faire courber l’échine.
Inspire, Expire.
Devine, dans ta poitrine si souvent serrée,
Celui qui, aveugle et sourd dans sa prison de chair,
S’évertue pourtant à te maintenir en vie.
Aspire à donner sens à son espoir têtu.
Inspire, Expire.
Ouvre tes mains, laisse s’échapper,
Oiseaux de malheur, le dégoût et la peur,
L’impuissance et la peur.
Touche du doigt la matière de l’univers.
Te voilà apaisée, solide et sereine ?
Alors lève-toi, et prends part au combat,
Les yeux ouverts.
Grès roux, ajouts en porcelaine blanche et teintée dans la masse, dessin au jus d’acrylique, univers en résine, patine finale à la cire incolore.